J’ai décidé d’apparaitre dans un endroit, dans un objet, m’approprier un lieu par cette notion. J’ai voulu choisir le support du livre. Pour moi, le livre est un objet intemporelle. Il est le support de l’écriture, du savoir, il perdure et se transmet de génération en génération. J’ai utilisé un livre que j’ai trouvé chez moi, un ouvrage d’une ancienne publication de la bibliothèque rose illustrée.Les voyages de Gulliver de Jonathan Swift fait partit des publications qui perdurent, des histoires, des contes, qui se racontent de génération en génération sans prendre une ride. J’ai voulu hanter cet ouvrage, car j’aime l’idée qu’il pourrai rester dans ma famille encore longtemps.
Il s’agit ainsi d’apparaitre.J’apparait dans le livre, à travers ma peau dans un premier temps. Je créée des pores, une texture, un grain au papier, sous forme de point, de piques, de trous.


Pour créer cet effet d’épiderme, j’ai voulu utiliser la notion du regard et du toucher, j’ai simplement piqué la page, à l’aide d’aiguilles de différentes tailles. Le spectateur a donc un rapport étroit avec l’expérimentation, un rapport de sensation, il y est sensible, ou non, tout comme l’effleurement d’une peau contre une autre. J’amène une notion de douceur, de transparence dans le geste que j’utilise pour créer cet épiderme.
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